Re: DJOLE, M-X, né env 2017, 15 kg - super chien très affectueux (BELLA) en FA chez Yann (Depart94)

[Yann]

C'est ça. Exactement. Dès qu'il ressent la "pression" d'un ordre cela déclenche la panique.

Pour l'instant nous sommes parvenu à associer le assis à la distribution d'une gourmandise et cela fonctionne. Mais si le contexte change un tant soit peu, le savoir-faire est oublié. Exemple : quand nous ouvrons le portillon, nous demandons aux chiens de s'asseoir et de rester assis jusqu'au retour dans le jardin (très pratique pour récupérer le courrier) ; cela provoque systématiquement presque toujours un aplatissement de Djole.

Donc, nous allons continuer à semer quelques graines aux moments adéquats sans forcer la cadence.

D'accord avec vous : ils sont futés ses loustics de Bella

[Yann]

Nous avons fait hier une super-méga partie de jeu avec Djole, qui s'est comporté comme un vrai chiot. C'était trop kiffant de la balle!

J'étais à un bout du rez-de-chaussé et mon conjoint à l'autre bout. Les deux autres nez-poilus étaient dans le jardin : Djole nous avait pour lui tout seul Le jeu a été lancé comme les précédents par des caresses au sol avec incitation au jeu. Mais comme nous étions deux, nous avons imaginé de l'appeler à tour de rôle et il est monté alors dans une excitation joueuse incroyable : il courrait de l'un à l'autre en se jetant dans nos bras, se roulant et minaudant autant que possible. Il m'a même attrapé la main avec la gueule (je précise pour les craintifs : sans aucune pression), m'acceptant comme partenaire de jeu.

Nous avons joué un bon moment puis je l'ai calmé en le bloquant contre moi : c'est ce que nous faisions pour Jules, qui lui aussi ne savait pas jouer (du moins avec des bipèdes) et montait donc très haut en excitation.

Ben, c'était un chouette moment et Djole était magnifique de joie.

[Yann]

Depuis une semaine Djole a donc accès au bureau lors des siestes (canines) du matin et de l'après-midi. Hier, nous nous sommes rendu compte qu'il allait dans cette pièce autant qu'il le pouvait et nous avons compris cela : les sollicitations, aller et venues et autres, y sont beaucoup moins nombreuses...et donc on y dort beaucoup mieux. Là, il n'a pas à garder un œil ouvert pour surveiller les mouvements du bipède présent puisque ce dernier passe (stupidement) son temps assis devant son bureau (quand il n'est pas à genoux en train de distribuer des câlins). Peut-être aussi parce que l'espace est plus réduit ? En tout cas le résultat est là : il y dort profondément comme nul part ailleurs (sans doute à l'exception de la nuit).

[ericv44]

C'est ça. Exactement. Dès qu'il ressent la "pression" d'un ordre cela déclenche la panique.

Nina c'est uniquement un nouvel ordre qu'elle ne sait pas satisfaire. Et oui elle veut tout faire bien
Parce que "couché", "pas bouger", "marche au pied", "traverse", "attend", "doucement", "viens içi", "debout" ... sont exécutés immédiatement dans un contexte sans peur.

. Là, il n'a pas à garder un œil ouvert pour surveiller les mouvements du bipède présent puisque ce dernier passe (stupidement) son temps assis devant son bureau (quand il n'est pas à genoux en train de distribuer des câlins).

Nina se demande ce que fait son bipède à arracher les pissenlits pendant des heures. Le jardinage c'est vite barbant

[Yann]

Il est temps que je donne quelques nouvelles. J’ai retenu ma plume parce que désormais - chacun s’en doute, n’est-ce-pas ? - les évolutions se font par petites touches...mais elles n’en demeurent pas moins importantes.

Côté santé :
Le traitement antibiotique est terminé : les 2 vers adultes doivent se sentir très mal...s’il sont encore vivant. Djole a supporté les 30 jours sans conséquences apparentes ; à l’exception de ses selles, peut-être, qui sont désormais moins molles.

Il a toujours les yeux un peu chassieux : nous verrons cela chez le vétérinaire samedi. Le praticien a prescrit une pommade ophtalmique à Jay, à l’occasion de son rappel de vaccination contre la rage : il semble que le soucis de Djole était contagieux.

Les parties grises de son poil continuent de s’étendre : ce loustic est un renard argenté ! En contrepartie, des zones de poils un peu plus doux apparaissent : vive l’huile de saumon et la bonne bouffe.

Nous allons devoir lui recouper ses ergots arrières car ils sont de nouveau à la limite de le blesser. La rapidité de pousse est étonnante. Tout autant que le soin qu’il met à se laver les pattes le soir après le repas : une vraie toilette de chat mais très localisée.

La relation avec les deux autres bétails :
La relation s’est nettement détendue et ce matin j’ai pu observer, lors de la 1ère course de sortie de la maison, qu’il avait renoncé à son faux-pas envers Jules : depuis un moment il n’essayait déjà plus de le mordre en courant, emporté par son excitation, mais désormais il me semble qu’il a compris que les aboiements incessants de Jules ont pour but de stimuler la meute et de l’unir et non de lancer un signal d’agression interne à la meute.
Résultat : ce matin, ils courraient côte à côte en aboyant en direction du mur, avec la tête légèrement tournée vers le compagnon pour lui dire qu’on en est. Pauvre Jay à qui ces aboiements sont principalement destinés : le voilà encore plus excité à sauter encore plus haut tout en courant.
Mais encore ! Désormais Djole fait le parcours complet et poursuit la Terrible Embardée vers le portail après avoir été hurler au mur arrière : auparavant il s’arrêtait à mi-course avec un air de dire « Mais pourquoi on cours, là ? », laissant les deux autres achever la patrouille. Bref, Djole a acquis son diplôme de patrouilleur.

Lors des caches-caches], Djole a définitivement compris qu’il ne fallait pas empiéter sur les pistes que Jules a décidé de s’attribuer et sur celles qui sont en permanence son monopole ; mais aussi qu’il avait le droit de participer à la recherche : il est donc maintenant pleinement dans le jeu et ne se contente plus de jouer la voiture-balais.

Lors des siestes dans le bureau, l’affaire est entendue : c’est trop bien d’être confiné dans une petite pièce surchauffée avec deux potes et un bipède qui trouve quelques créneaux pour vous cajoler. Il subsiste une différence : les deux anciens dorment toujours dans le même sens (où qu’ils soient) mais Djole, pour l’instant, continue à dormir dans le sens contraire. Je sens que ça ne durera pas.

L’autre point de tension qui existait semble aussi avoir disparu : désormais Djole peut rester à proximité (juste derrière moi hier) lorsque je fais la bagarre avec Jay. Hier, alors que Jay venait de gagner la corde et que je le poursuivais, Djole courrait derrière moi et nous avons fait le tour de la maison tous les trois. Tout cela sans que Jay ne ressente le besoin de chasser Djole du ring.

Un évènement très prometteur a eu lieu lors d’une préparation du cache-cache : les 3 loustics étaient couchés au sol et les pattes de Djole et de Jay se touchaient. Certes, elles ne se croisaient pas mais c’est énorme. Je ne le dirai jamais assez : Jay est un très très gentil chien. Bon, c’est un podenco (en partie)…

La relation avec les bipèdes :
Je vais raconter ce qui se passe quand je marche dans la maison pour indiquer le niveau de proximité que désire Djole : à chaque pas mes chaussons se retirent de mes talons parce que Djole a mis une patte dessus. Pas intérêt à s’arrêter trop vivement ! Vivement l’été que je marche pieds nus !

Les innombrables câlins sont moins figés, ils sont même parfois très mouvants : Djole se love autant qu’il le peut, il ne cesse de lécher les mains, jusqu’aux avant-bras ; quand il se mets sur le dos les pattes ne sont plus tendues et surtout, surtout, il s’est mis à prendre la main dans sa gueule. Le poignet tout entier parfois. Sans aucune pression bien sûr.
Nous sommes très touchés parce que les micro-mordillages ont été les premiers signes d’affections de Jules. C’est un geste très fort de proximité. Jules nous prenaient le bout des doigts dans la gueule dès qu’il le pouvait ; puis cela a cessé quand il a cessé d’être inquiet, après 18 mois avec nous (il a alors remplacé cela par ses aboiements de défense de l’appartement…). Bien sûr j’ignore combien de temps Djole se rassurera ainsi.

Nous avions commencé à jouer et maintenant il a acquis suffisamment de confiance pour que nous puissions faire des choses plus drôles : se courir après réciproquement ; alterner les courses-poursuites et les bagarres au sol. Le corps-à-corps doux lui est plus facile que les jeux qui font intervenir un objet (cordes, balles, …).

En ce qui concerne la discipline, nous en restons au assis et au couché. Mais il y a un progrès notable pour le port du harnais, qui n’est plus perçu comme un instrument de torture. Le soir, lors du tour de pipi nocturne, nous le sortons (dans le jardin) en laisse et il a acquis le principe du suivi.

Son nom de câlins lui est définitivement acquis : pour nous il est Petit-bonhomme. Il vient donc compléter Chien-bizarre et Jay-dans-les-pattes

Sa première hospitalisation a lieu dans 3 semaines et, au-delà des risques médicaux certains, nous espérons que cette séparation de 5 jours ne brisera pas le début de confiance qu’il nous a accordé.

[hermine74]

Un très beau compte-rendu, très émouvant de ce qui peut se passer avec beaucoup d'amour et d'attention offerts à ses pauvres chiens tellement malmenės par la vie.
Je suis encore tellement sous le choc de la fuite de Mica, tjs pas retrouvė, que je ne peux m'empêcher de penser quel aurait étė son bonheur d'être adopté dans une maison comme la võtre.
Nous penserons beaucoup à Djole dans 3 semaines. Il faut bien le soigner dans les meilleures conditions possible. Hâte de connaître l'issu des 5 jours. En attendant profitez pleinement les uns des autres.

[Yann]

J'ai juste le temps de raconter l'accueil entre 2 biberons : pas plus de mérite que quiconque ici.

Je suis enclins à penser que Mica est arrivé dans une très généreuse famille : accueillir un chien âgé, ayant toujours vécu en refuge et donc sans éducation démontre des qualités qui ne courent pas les rues. La malchance a joué en leur défaveur mais j'espère que cette famille voudra bien maintenir son accueil et ne condamnera pas Mica à retrouver le sol bétonné lorsqu'on l'aura récupéré.

Sur ce point de la fugue je suis spécialement modeste parce que notre Jules a l'âme d'un vagabond et parce que Djole est un faufileur : lorsqu'il prend "peur" il file droit vers vous entre vos jambes plutôt que faire demi-tour ; et il est inarrêtable. Nous ne connaissions pas ce modèle mais maintenant toute ouverture du portail se fait avec Djole enfermé dans la maison. Mais comment ferons-nous en été ?

[hermine74]

Et oui la fugueuse j'ai connu avec ma première cairn.Lâchée une fois, rattrapėe par miracle, ensuite elle n'a hélas étė qu'en laisse avec à l'époque jardin non clos. Pour Mica je pense que cela a étė trop de bouleversements en quelques jours car sa FA le promenait sans laisse et il ne fugait pas et semblait très heureux. La quitter a du être trop dur.

[Yann]

Je ne suis pas sûr qu'il s'était à ce point attaché à sa famille d'accueil en moins de 3 mois mais il est certain que ce nouveau changement a accru son instabilité. Mais rien ne dit qu'il ne se serait pas laisser tenter par une porte ouverte dans sa FA.

Il a vécu toute sa vie dans un enclos à s'emmerder! Vous connaissez assez les nez-poilus pour savoir combien ils ont d'abord un cerveau avant d'avoir des pattes (on les formaté ainsi de sélection en sélection) : découvrir des choses nouvelles, sans contraintes d'un p*** de bipède...le pied ! Alors, l'amour de la FA connue pendant quelques semaines, ça pèse pas lourd.

Maintenant, ce qu'il faut c'est le retrouver. Comme c'est Galia qui l'avait pris sous son aile, j'imagine que les chemins sont pleins de gens qui cherchent Mica.

[courtoc]

Merci pour ces beaux messages Djole a beaucoup de chance d'être dans une belle famille

[Yann]

Merci pour ces beaux messages Djole a beaucoup de chance d'être dans une belle famille

Je saisi le mot famille au vol pour dire que Djole n'est absolument pas inquiet des diverses gesticulations de ma fille. Et à l'instant il vient de se faire tripoter / malaxer le dos sans aucune réaction...si ce n'est celle de s'éloigner tranquillement. C'est qu'elle pince la dem:roll: oiselle

[Candynet]

Merci pour les nouvelles et le récit de l'évolution de DJOLE parmi vous. Un plaisir de vous lire.
Il s'est vite adapté à votre maisonnée et c'est super, après tant d'années en refuge.
Il apprend vite, et certainement en prenant exemple sur JAY et JULES, ils doivent se raconter leurs misères passées, et la chance qu'ils ont d'avoir croisé votre chemin.
J'espère que la santé de DJOLE va continuer de s'améliorer, mais quoiqu'il en soit, ces instants déjà passés auprès de vous sont un vrai bonheur pour lui.
Avec les beaux jours qui arrivent, ces 3 loustics vont pouvoir profiter du soleil en extérieur.

[Yann]

Merci à vous tous de vos encouragements. Vous me donnez notamment la force de reprendre le clavier pour réparer mon erreur du dernier post : un évènement important était survenu et m'avait obligé à vous en informer...et c'est lui que j'ai oublié. Mais quel âne !

Comme vous le savez, l'attitude de Djole envers les bipèdes est un mélange de désir infini de contact et de crainte très forte. La 1ère bataille a porté sur la réduction du nombre de fois où il se mettait en limande, fusionnant avec le sol. Ça c'est à peu près derrière nous ; sauf qu'on veut le manipuler et encore, pas tout le temps (par exemple, la pose du harnais ne le transforme plus en carreau de carrelage).

Vous imaginez donc bien que les manifestation de confiance auxquelles nous sommes habitués sont absentes. Je viens de voir les dernières photos de Taiga...on en est pas là avec Djole ! Il y a peu, Gaby me demandait si il me montrait son ventre et j'avais répondu que oui, spontanément. Ben, non, en fait : il se love contre moi et m'offre son ventre pour se faire câliner mais, même s'il commence à se détendre, la tension de ses pattes arrières m'indique qu'il s'agit encore principalement d'un acte de soumission . Ce que Djole ne fait pas c'est dormir les pattes en l'air, en toute confiance : ça c'est montrer le ventre.

Mais, voilà que le 2ème signal de confiance est maintenant systématique (et je peux vous dire que cela m'a fait plaisir : ils nous a fallu des mois (1 an?) pour que Jules nous accorde cela) : Djole me fait la virgule quand je le caresse (hors panier, dans lequel il se couche sur moi) . J'avais déjà observé qu'il était depuis longtemps en confiance avec Jules et Jay puisque à toute occasion il leur tournait le dos mais il ne l'avait jamais fait avec nous. Désormais quand je le caresse il regarde ailleurs et prend la posture de virgule

Voilà, j'ai réparé mon oubli de cette nouvelle et immense marche. J'ai maintenant un autre aspect de la personnalité de Djole à exposer, à l'occasion de la nouvelle blessure survenue hier après-midi

En effet, au retour d'une belle embardée, nous constatons que l'un des chiens laisse des traces de sang sur le carrelage en marchant. Sirène, trousse de secours et inspection générale. La victime est Djole, qui s'est cassé un ongle. Il faut dire qu'ils sont dans le même état que son poil : cassés et feuilletés. Nous désinfectons, faisons un bandage et sacrifions une chaussette de bébé. Pour les promenades suivantes nous lui mettons chaussettes et bottines de Jules.

Et bien, ce matin, au levé, il avait toujours la chaussette que nous avions laissé pour empêcher le léchage (nous avions retiré le pansement) ! Ça c'est un aspect très singulier de la personnalité de Djole. Je ne sais pas comment la qualifier (Confiance en nous ? Soumission ? Ah, c'est comme cela ?...) mais je sais que la chaussette aurait été retirée dans les 30" par mes deux autres lascars. Chouette petit bonhomme

[Yann]

Voilà une photo que je désirais faire depuis longtemps : Djole se croise les pattes lorsqu'il est couché. C'est une première pour moi. Ce matin, lors de la découpe des snacks pour le du cache-cache, il porte sa chaussette


À l'instant, la sieste profonde de l'après-midi, dans le bureau. Profonde de chez profonde

[Candynet]

De belles photos ou un beau modèle ?

Je trouve que DJOLE est devenu très beau, comme si la Serbie n'avait laissé aucune empreinte visible sur lui.
Qui pourrait dire qu'il y a 2 mois encore, ce loulou était en Serbie ?

Les pattes croisées, et la sieste profonde sont 2 preuves que même si DJOLE ne montre pas encore son bidou spontanément, il est en confiance.
Tout va bien pour lui, pour la troupe et pour vous....

[Yann]

Merci Candynet, hélas je dois raconter une affaire pas rose du tout.

L'état de l'ongle cassé hier matin s'est dégradé. Hier soir nous nous sommes aperçu qu'il s'était complètement retourné, fendu en deux et que la pulpe était apparente. Mais Djole ne présentait pas de signe de douleur.

Il se trouve qu'aujourd'hui je suis seul à bord et que je ne peux pas le conduire chez le vétérinaire. Nous devons attendre le RDV prévu samedi.

Il fallait couper l'ongle retourner pour éviter qu'il s'accroche, désinfecter et faire un pansement-poupée très protecteur mais non-compressif pour tenir jusqu'à samedi. Nous avons du utiliser la muselière Et, encore, une fois, il s'est globalement [menteur!] laissé faire.

Bien sûr, je sais bien que c'est plus inquiétant que dangereux. Il n'empêche qu'après ça nous étions tous les trois sonnés. J'ai donc pris Djole sur mes genoux et il y a dormi pendant une heure. Ça nous a fait du bien à tout les deux.

Et bien, ce matin le pansement était toujours en place. Bravo Djole
Pour sortir : botte obligatoire!

[noonook]

La confiance vient petit à petit ...

Bon rétablissement, petit loup

[Gaby56]

alors la visite véto ce matin pour sa griffe ??

[Yann]

Ce sont les termes de la vétérinaire.
En résumé : la griffe n'est pas cassée jusqu'à la racine et devrait donc repousser normalement, sans aide.
Traitement :
On repars pour 10 jours (oui, 10 jours !) d'antibiotiques, compte-tenu du contexte de dirofilariose. Ce qui est logique vu que la pulpe est à l'air libre
+ 4 bain de patte / jour dans une solution désinfectante
+ collerette pendant 7 jours

Le regard positif c'est qu'il peut de nouveau courir dans le jardin, débarrassé qu'il est de tout pansement.
Le regard négatif c'est qu'il ne peut plus attraper les mouches, qui le passionnaient tant.

[Yann]

Dimanche nous avons reçu des amis et leur enfant de 5 ans. Djole s'est montré aussi amical que d'habitude et n'a manifesté aucune peur ou timidité : il est vraiment fou des humains.

Pendant que nous déjeunions dehors, voilà qu'il décide d'aller se coucher dans l'herbe, à l'ombre des arbres et assez loin de nous. Il s'était déjà couché dans l'herbe depuis quelques jours mais toujours à proximité du refuge (la maison). J'espère que j'ai raison d'y voir plus de sérénité et d'assurance en lui-même.

[Yann]

Mais d'abord un point de santé :
- À compter de demain matin, Djole ne portera plus la collerette. L'ongle est guéri.
- Son poil est redevenu très gras - rêche, après une période d'amélioration sensible.
- Ses yeux sont de nouveaux pollués par des "larmes coagulées" : je vais demander à Maison-Alfort d'examiner cela sérieusement pendant son hospitalisation.

Pour sourire :
Vous savez que Djole me suit de si près qu'à chaque pas il me retire mes chaussons. Vous imaginez donc ce que cela donne avec la collerette...bon...au moins cela endurcie mes mollets  
La collerette a aussi un impact dans la relation avec les autres nez-poilus qui, désormais, ont compris qu'il s'était transformé en porc-épic.

Le motif de ce post est la découverte d'un nouvel aspect de sa personnalité : le groumpf.

Depuis le début de la semaine, au commencement d'un câlin, lorsqu'il se love contre nous, il lâche ce son pour exprimer sa satisfaction. Toujours de façon unique, mais plus ou moins long. J'écris cela aujourd'hui parce que ce matin, lors du câlin de retrouvaille après la nuit, j'ai eu droit à un grouuuuuuuuuuuumpfffffffffffffffff. Il fallait que je vous en fasse profiter.

[Yann]

Demain, Djole subira sa première hospitalisation et je ne le verrai plus pendant 5 jours. Dire que ce dimanche est serein serait mentir. Nous espérons avoir renforcé Petit bonhomme suffisamment pour affronter le traitement et qu'il a acquis suffisamment de confiance en nous pour ne pas se sentir abandonné.

Maison-Alfort a donné son accord pour qu'un examen pluridisciplinaire ait lieu pendant l'hospitalisation : ses yeux et son pelage seront auscultés.

Djole a tendance à se sur-lécher les coussinets : le lendemain de la cessation du port de la collerette, nous avons du la lui remettre pendant deux nuits car il se mettait les coussinets en sang en les léchant. La nuit uniquement car si nous lui demandons d'interrompre le léchage, il obéit. Ce qui nous a laissé stupéfaits les premières fois.

Un point nous étonne au regard de nos deux premiers accueils : Djole semble ne pas faire de cauchemars. Jay et Jules se sont purgés de leurs angoisses pendant très longtemps par des cauchemars très nombreux. Cela a duré près un an et demi pour Jules et les six premiers mois il fallait lui parler doucement toutes les nuits pour arrêter ses pleurs. Djole ne semble pas avoir subi de traumatismes conduisant à cela mais, alors, pourquoi avait-il des attitudes si soumises ?

Avec nous, Djole a continué à développer une relation très chaleureuse. Il n'est jamais rassasié de câlins et d'attentions. Il a notablement gagné en confiance et le Djole-limande a disparu ; cependant il lui arrive encore de prendre des postures de crainte, notamment lorsque nous le croisons d'un pas un peu rapide : il s'affaisse sur lui-même alors, sans aller jusqu'aux anciens aplatissements. Et si nous avons le tort de lui parler un peu fort il prend peur, sans que ce soit une panique.

En voici un exemple amusant : lorsque nous voulons faire rentrer les nez-poilus mais que nous le faisons en parlant trop gravement, Djole hésite a suivre les deux autres ; parfois il a trop peur pour rentrer et dans ce cas...nous le retrouvons de l'autre côté de la maison, demandant à rentrer ; comme si le fait de trotter un peu lui laissait le temps de se rappeler qu'il était en terrain amical.

Ces jours derniers ont vu deux évènements de grande importance :
- Djole s'est approprié un objet pour en faire un jouet et le décortiquer : c'est la 1ère fois que nous le voyons se faire un jouet.
- Hier, il a fait un jeu de tirage avec Jay : c'est la 1ère fois qu'il joue avec l'un des deux autres loustics

Djole a donc acquis suffisamment de confiance et de sérénité pour pouvoir se détendre et s'offrir un peu d'insouciance. Je veux dire que cela est arrivée en l'absence d'un humain protecteur puisque, depuis quelques semaines, il joue avec nous à la poursuite, au simulacre d'attaque et au je-te-tourne-autour-et-autour-de-la-maison.

Il se partage maintenant librement entre l'intérieur de la maison (il aime beaucoup les paniers...) et le jardin au gré de ses fantaisies. Il apprécie beaucoup les zones d'herbes grasses pour les siestes de l'après-midi.

Tous ces points positifs ne masquent pas que les relations avec Jay et Jules restent tendues. Djole jette un peu trop souvent les dents pour être facilement acceptés par ses très pacifiques (entre eux...) compagnons. Bien sûr, il a vite compris que le point faible est le très doux Jay et nous devons intervenir pour éviter que ce dernier ne s'efface trop souvent. C'est spectaculaire pendant les parties de tirage que je fais avec Jay : désormais lors de ces jeux, Jay accepte la présence de Djole et c'est donc ce dernier qui essaye de le sortir du jeu:roll: ; je n'utiliserai pas le terme "attaque" mais les tentatives d'intimidation de Djole sont assez musclées.

Les relations entre Djole et Jules sont quasi-inexistantes : Djole a admis que Jules est le boss et qu'il ne veut pas de contact ; Jules s'efforce de tolérer la présence de Djole (nous savons que Jules n'en souffre pas car dès qu'il a un "soucis" il fait des crises d'hyper-acidité, son poil devient rêche et il se bouffe les cuisses ; ce qui ne s'est pas manifesté).

[Yann]

[Gaby56]

cette dernière photo est magnifique !! qu'ils sont bôôôôô tous les deux !!!

[Yann]

cette dernière photo est magnifique !! qu'ils sont bôôôôô tous les deux !!!

Merci Gaby. Oui, ils sont beaux. Jay depuis toujours et Djole depuis qu'il ne rampe plus.
C'était un moment exceptionnel et j'espère que ce genre de relations va se multiplier. En tout cas, tout rapiécé et miteux qu'il était, je sais a quoi Djole tient sa survie : un mental d'acier

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